Environ 250 retraités manifestent dans les rues de Troyes
À l’appel de neuf organisations syndicales, près de 250 retraités ont manifesté leur mécontentement, jeudi après-midi à Troyes, entre la place Jean-Jaurès et la préfecture.
Pourquoi on se mobilise aujourd’hui? Pour protester contre la logique ultralibérale de Macron. Les retraités sont une force sociale que le gouvernement ne peut plus ignorer», lançait Josie Georgel, secrétaire générale de l’union syndicale des retraités CGT, hier après-midi, sur la place Jean- Jaurès. Plus nombreux qu’en janvier dernier (environ 150 personnes), les retraités étaient près de 250 hier – selon la police – à battre le pavé sous un soleil de printemps.
«Retraités maltraités, ça suffit!»
«Augmentation de nos pensions!» «Retraités maltraités, ça suffit!», scandaient les mégaphones dans la rue Émile-Zola. Les manifestants protestaient contre la politique du gouvernement, qualifiée d’inégalitaire et injuste à l’égard des retraités. Tous déplorent une baisse de pouvoir d’achat, amputé par l’augmentation de la CSG, toujours en place pour une partie des retraités.
Parmi leurs revendications, on compte aussi la mise en œuvre d’un service public d’aide à l’autonomie et le maintien de services publics de proximité, une mesure de revalorisation de 3% des retraites pour compenser la perte de pouvoir d’achat, ou encore le maintien et l’amélioration des pensions de réversion. «Sans la pension de mon épouse, je ne parviendrais plus à vivre, indique Jean-Louis Weber, policier à la retraite. Tout augmente, je suis obligé de faire des économies sur tout», reconnaît-il. «Macron, c’est un voleur!, fulmine de son côté Gérard, 67 ans. Avec ma femme, on perd près de 700 € par an.»
Dans le cortège, en plus des organisations syndicales (CGT, Force ouvrière, la CFTC, CFE-CGC, FSU, FGR, LSR, Ensemble et Solidaires), des citoyens et de membres de La France insoumise, on retrouvait plusieurs Gilets jaunes.
«On se bat pour tout le monde, assure l’un d’entre eux. On se sent concerné en tant que Gilet jaune et retraité. On veut vivre mieux, décemment, et que nos petits-enfants aient un avenir meilleur.»
À l’issue de la manifestation, les syndicats ont inauguré la «place des Retraités» en face de la préfecture.
«C’est un geste symbolique. Chaque cortège met en avant une initiative locale particulière», explique Josie Georgel. Des cartes de pétition ont aussi été distribuées, comme partout en France, pour ensuite être remises à l’Élysée par l’intersyndicale.
Mis en ligne le 11/04/2019 à 15:11
Clémence Simon
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