Non, on ne peut pas affirmer que la CGT ne représente que 3% des salariés

07 juin 2016 | Ecrit par Patrice MARCHAND |

DÉSINTOX

Non, on ne peut pas affirmer que la CGT ne représente que 3% des salariés

Les détracteurs du syndicat l’accusent d’illégitimité car il représenterait moins de 3% des salariés. C’est confondre représentation et taux d’adhésion.

  • Non, on ne peut pas affirmer que la CGT ne représente que 3% des salariés

INTOX. Pour les opposants au syndicat, le fait est établi : la CGT n’est qu’un syndicat minoritaire qui ne représenterait qu’une infime partie des salariés. C’est donc sans légitimité qu’il se permettrait de mener la France à «la chienlit». Pour discréditer le mouvement, ses détracteurs n’hésitent pas à brandir un chiffre : le syndicat ne représenterait que 3% des salariés. Le chroniqueur droitier Eric Brunet raille sur RMC : «Un syndicat qui représente 3% des salariés a réussi à vider une loi de son sens. Bravo la CGT !» Le vice-président du FN Nicolas Bay rappelle les vrais problèmes :

DÉSINTOX. En voulant saper la légitimité de la centrale, ses détracteurs confondent représentativité et nombre d’adhérents. 2,6%, c’est en effet peu ou prou la part des salariés français qui ont pris leur carte à la CGT en 2013 selon le Monde. Une part à mettre en perspective avec le faible taux de syndicalisation en France. Alors que 55% des Belges, 67% des Suédois et carrément 85% des Islandais sont syndiqués, il n’est que de 7,7% en France selon l’OCDE.

Mais réduire la représentativité d’un mouvement à son seul nombre d’adhérents relève du non-sens. En 2013, la CGT revendiquait 688 000 adhérents, soit 2,6% des salariés français. Mais si l’on effectue le même calcul pour le PS (111 000 adhérents revendiqués au 30 avril selon le parti), Les Républicains (238 000 au 1er janvier selon le parti) ou le FN (83 000 selon le parti) en les rapportant aux 45 millions d’inscrits sur les listes électorales, on arrive à ces taux mirifiques : le FN représenterait 0,18% des électeurs potentiels, le PS 0,25%, et LR, 0,53%. A eux trois, ces partis «représentent» donc moins de 1% des électeurs potentiels. C’est évidemment absurde.

Ce que Philippe Martinez, patron de la CGT, a d’ailleurs fait remarquer, rappelant que son syndicat compte plus d’adhérents que tous les partis politiques réunis. «À elle seule, la CGT a plus d’adhérents que l’ensemble des partis politiques en France et c’est eux qui nous parlent de légitimité», a-t-il déclaré sur RTL le 23 mai.

La représentativité d’un syndicat se mesure davantage, comme celle d’un parti, à l’aune des résultats électoraux. Lors des dernières élections professionnelles de 2013, où 5,4 millions de salariés s’étaient exprimés (42% de participation). La CGT avait dépassé d’une très courte tête la CFDT, avec 26,77% des voix contre 26%.

C’est d’ailleurs en se basant sur cette audience qu’est estimée très officiellement la représentativité des organisations syndicales en France. Le poids attribué en 2013 à chacun des cinq syndicats reconnus comme représentatifs est le suivant CGT (30,62%), CFDT (29,74%), la CGT-FO (18,23%), CFE-CGC (10,78%), CFTC (10,63%).

 

Site Libération Par Pauline Moullot — 1 juin 2016 à 16:37

« En bref » J’appelle le Président à mettre …!

05 juin 2016 | Ecrit par Patrice MARCHAND |

« En bref » François Baroin

« J’appelle le Président à mettre un terme à la baisse des dotations de l’État »

François Baroin président de l’Association des maires de France, s’est indigné des coupes budgétaires imposées aux collectivités locales.

Ça ne le gêne pas, en revanche, que Nicolas Sarkozy, qu’il soutient maintenant officiellement, veuille supprimer 350 000 postes de fonctionnaires, notamment dans les collectivités…

François Fillon

« Il faut des syndicalistes qui travaillent dans les entreprises, ça veut dire qu’ils faut arrêter avec des syndicalistes qui sont à temps plein. »

Il ne voit aucun inconvénient à faire de la politique à temps plein, en fait un métier.  Assistant parlementaire à 22 ans député depuis 1981, à 27 ans, il a depuis exercé tous les mandats imaginables… Fais ce que je dis….

 Pierre Gattaz,

Ah oui! mais la page n’y suffirait pas… !

Près de 250 manifestants défilent à Troyes

03 juin 2016 | Ecrit par Patrice MARCHAND |

Près de 250 manifestants défilent à Troyes

La CGT, la FSU, FO et Solidaires appelaient à maintenir la pression.

Mais ce jeudi soir à Troyes horaires conditions météo ?, ils n’étaient que 250 à réclamer le retrait de la loi travail.

L’intersyndicale qui lutte contre la loi Travail avait appelé à un rassemblement ce jeudi à Troyes avec pour objectif de maintenir la pression sur le gouvernement.

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Au départ de la place de l’hôtel-de-ville, vers 17 h, après la prise de parole habituelle, les manifestants ont défilé rue Émile-Zola, devant la préfecture puis boulevard du 14-Juillet pour rejoindre la Maison des syndicats à chaque rond-point des tract étaient distribués aux automobilistes, avec de la part de ceux-ci un accueil plutôt positif malgré la gêne occasionné par le défilé.

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Le précédent rassemblement (sous le soleil) avait mobilisé environ 500 personnes.

Parallèlement à la manifestation, une trentaine de syndicalistes CGT ont parait-il ? bloqué plus tôt dans l’après-midi le site du Medef à Troyes, empêchant l’accès aux véhicules. Une opération « autoroute gratuite » s’est également déroulée au péage de Saint-Thibault. Parmi les autres actions ciblées, l’électricité a été coupée à l’hôtel des impôts situé boulevard du 1er-RAM à Troyes.

Prochain rendez-vous pour les syndicats, une grande manifestation à Paris le 14 juin. Mais d’ici là d’autres opérations ponctuelles sont à envisager

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La mobilisation s’amplifie considérablement, en route pour un puissant 14 juin à Paris

Aujourd’hui, partout en France ce sont des dizaines de milliers de salariés , privés d’emploi, retraités, lycéens et étudiants qui, au travers de plus de 150 rassemblements et manifestations, ont de nouveau exprimé leur refus de la loi travail et exigé de nouveaux droits pour tous.

Malgré les attaques gouvernementales, patronales et médiatiques contre la CGT, la mobilisation ne faiblit pas.

Bien au contraire, les nombreuses luttes dans les entreprises, les professions et les territoires ont permis de continuer à élargir le rapport de force.

Rien qu’en Ile de France, ce sont 1 200 000 foyers qui sont passés en heures creuses grâce à la mobilisation des salariés de l’énergie.

Le gouvernement ne peut plus rester sourd à nos propositions. Il est de sa responsabilité de retirer le projet de loi et d’ouvrir de réelles négociations à partir des propositions de la CGT pour un code du travail du XXIème siècle.

 

Le 2 juin : de nouveau mobilisé-e-s pour le retrait intégral de la Loi Travail !

30 mai 2016 | Ecrit par Patrice MARCHAND |

Le 2 juin : de nouveau mobilisé-e-s pour le retrait intégral de la Loi Travail !

POUR MIEUX RÉUSSIR LA MANIFESTATION NATIONALE
DU 14 JUIN 2016

 APPELÉE PAR L’INTERSYNDICALE INTERPROFESSIONNELLE

 AVEC POUR EXIGENCE LE RETRAIT PUR ET SIMPLE
DE CETTE « LOI TRAVAIL »,

LES  ORGANISATIONS  DE JEUNESSE ET SYNDICALES DE SALARIÉS

APPELLENT À UNE JOURNÉE D’ACTION,
DE GRÈVE ET DE MANIFESTATION

LE JEUDI 2 JUIN À TROYES
PLACE DE L’HÔTEL DE VILLE À 17H00

DANS LE TRIPLE-OBJECTIF DE MAINTENIR
LA PRESSION SUR LE GOUVERNEMENT,

D’ANCRER ET D’AMPLIFIER LA MOBILISATION

ET DE SOUTENIR LES SECTEURS EN GRÈVE ET EN LUTTE.

Toutes et tous ensemble pour faire tomber la Loi Travail !

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« La modernité, c’est le progrès social, pas la loi travail ! »

27 mai 2016 | Ecrit par Patrice MARCHAND |

Philippe Martinez : « La modernité, c’est le progrès social, pas la loi travail ! »

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Par Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT

 

Depuis l’annonce de son projet de loi dit travail, le gouvernement a refusé toute forme de concertation avec l’ensemble des organisations syndicales et singulièrement la CGT. Une réunion sur des sujets très larges et puis… plus rien !

D’ailleurs, la première version de ce texte n’a pas été remise en premier lieu aux organisations syndicales mais à la presse.

La CGT dénonce un gouvernement qui impose des reculs sociaux successifs par la loi de sécurisation de l’emploi ou la loi Macron.

La CGT dénonce un gouvernement qui se radicalise en bafouant d’abord la démocratie sociale, puis la démocratie politique avec l’utilisation du 49-3 à l’Assemblée nationale.

La CGT dénonce un gouvernement qui se radicalise alors que 74 % de l’opinion publique se dit opposée au projet de loi travail.

La CGT dénonce un gouvernement qui se radicalise alors qu’un mouvement social porté par quatre organisations syndicales de salariés et trois organisations de jeunesse dure depuis plus de deux mois. Sans compter le fait qu’un cinquième syndicat de salariés conteste de nombreux articles du projet de loi, dont l’inversion de la hiérarchie des normes.

Plusieurs ministres, dont le premier d’entre eux en tête, refusent le dialogue et le débat de fond et ont fait le choix délibéré de l’invective et de l’autoritarisme en ciblant le premier syndicat de France, la CGT, et ouvrant ainsi la voie à la surenchère et aux insultes de la droite et de l’extrême droite.

Le président de la République, le premier ministre et le ministre de l’Économie font la preuve qu’ils sont bien engagés dans un combat, mais un combat loin des réalités sociales du pays et des préoccupations des citoyens, celui de la candidature à l’élection présidentielle en 2017.

Si la CGT salue l’annonce de mesures spécifiques aux jeunes faites par Matignon et obtenues grâce aux premières mobilisations unitaires, alors que le gouvernement fustigeait et dénigrait la jeunesse accusée de ne rien comprendre, elle ne peut que constater qu’elles n’ont rien à voir avec le projet de loi travail. La CGT sera pour autant vigilante à l’application concrète de ces mesures.

Si la CGT salue les avancées dans un accord signé à l’unanimité des syndicats et du patronat de la profession du spectacle sur l’indemnisation du chômage, obtenues là encore par les mobilisations, elle ne peut que condamner l’opposition du Medef et le silence inquiétant du gouvernement.

La CGT dénonce un texte guidé par la baisse du « coût » du travail qui donnerait moins de protection aux salariés et baisserait la rémunération. Ainsi, il faudrait précariser et licencier plus pour embaucher plus ?

La CGT ne peut accepter que, avec ce texte, chaque employeur pourra comme il le voudra « faire sa loi » dans l’entreprise. Le principe de la dérogation au droit collectif deviendra donc la règle.

C’est pour ces raisons que la CGT demande le retrait du projet de loi travail et l’ouverture de véritables négociations pour un nouveau Code du travail identique pour tous, basé sur :

La mise en place du nouveau statut du travail salarié et de la Sécurité sociale professionnelle pour répondre aux enjeux du monde du travail d’aujourd’hui et de demain. C’est-à-dire des droits (emploi, carrière, reconnaissance des qualifications, formation professionnelle, protection sociale…) rattachés à la personne, évolutifs et progressifs qui empêchent tout retour en arrière et transférables et opposables aux employeurs.

Dans le même temps, la CGT revendique de travailler moins, travailler mieux et travailler tous afin de concilier création d’emplois et progrès social.

Parce que oui, la modernité, c’est le progrès social, c’est plus de droits et de sécurité pour l’ensemble des salariés et des citoyens. Pas un retour au XIXe siècle.

C’est pour ces raisons que la CGT demande le retrait du projet de loi travail et demande l’ouverture de véritables négociations pour un nouveau Code du travail identique pour tous.

Jeudi, 26 Mai, 2016