Sylvie Gateau réélue à la tête de la CGT Auboise.

28 juin 2019 | Ecrit par Patrice MARCHAND

« Les délégués sont prêts à continuer à aller à la bataille» souligne Sylvie Gateau (à g.). À ses côtés, Patrice Marchand, Josie Georgel et Marc Joudelat

Sylvie Gateau est reconduite pour trois ans  à la tête de l’Union départementale de la CGT.

Travailler plus collectivement et plus efficacement : tel est l’un des objectifs que les délégués syndicaux de la CGT auboise auront en ligne de mire dans les mois prochains. Réunis à la Comédie Saint-Germain pour leur congrès triennal, les délégués — une centaine — venus des 36 syndicats aubois ont reconduit pour trois ans Sylvie Gateau comme secrétaire générale de leur Union départementale.

La nouvelle commission exécutive d’une trentaine de membres devrait également élire dans les prochains jours son bureau.

« Les travailleurs payent le prix fort »

« Les délégués sont prêts à continuer à aller à la bataille. Après, on recherche comment on peut réussir à mobiliser ensemble tous les salariés », souligne Sylvie Gateau, qui a succédé à David Morin en 2018. Forte de ses 2 624 adhérents, la CGT auboise a bien évidemment évoqué son action syndicale au quotidien. Mais c’est bien la politique jugée antisociale du gouvernement qui a été au centre des discussions durant ce congrès qui s’est tenu du 25 au 27 juin.

« Le CSE (comité social et économique) réduit la capacité d’action des syndicats »

« Après les résultats des élections européennes, le président Macron et sa majorité ont annoncé qu’ils continuaient les réformes, explique Marc Joudelat. Sur la réforme des retraites, l’analyse qu’on porte n’est pas positive pour les retraités actuels et les futurs retraités. La France est un pays riche par le travail de ses salariés mais qui continue à répartir injustement ses richesses. Cela ne peut pas être à chaque fois les travailleurs et les retraités de ce pays qui payent le prix fort ».

« Toutes les réformes actuelles ont pour but de faire des économies mais elles ont des conséquences sur les conditions de travail et, dans les services publics, sur la qualité de prise en charge des usagers, renchérit Patrice Marchand. On a parlé beaucoup de la situation des hôpitaux avec pas mal de services d’urgence encore en grève. On fait signer une pétition et on va lancer une action cet été sur tous les hôpitaux dans l’Aube pour dénoncer la dégradation du service public de santé ».

Les délégués ont aussi beaucoup discuté sur la désindustrialisation du département qui impacte fortement l’ensemble de l’économie auboise.

La mise en place avant le 1 er janvier 2020 au plus tard du Comité social et économique (CSE) dans les entreprises est également un enjeu majeur pour la CGT. Ce CSE, il faut le rappeler, fusionne l’ensemble des instances représentatives du personnel (IRP), délégués du personnel (DP), comité d’entreprise (CE) et comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). « Les salariés se rendent compte qu’il y a beaucoup moins de moyens et que les représentants du personnel doivent devenir spécialistes en tout », souligne Sylvie Gateau. « Cela réduit la capacité d’action des syndicats. Et cela pose la question , renchérit Marc Joudelat, de la démocratie dans les entreprises ».

THIERRY PÉCHINOT

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