Le gouvernement a «une oreille gauche un peu bouchée»

09 avril 2013 | Ecrit par UD CGT AUBE

Thierry Lepaon: Le gouvernement a «une oreille gauche un peu bouchée»

Le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon estime que “l’oreille gauche” du gouvernement était “un peu bouchée”, affirmant que la manifestation contre le projet de loi sur l’emploi allait permettre de lui “souffler” les revendications des salariés.

«Ce gouvernement a deux oreilles, il a son oreille de droite qui est bien ouverte et qui écoute ce que lui dit le Medef et puis la seconde oreille, son oreille de gauche» et «il semblerait qu’elle soit pour l’instant un peu bouchée, donc nous allons souffler dedans très fort de manière à ce qu’il puisse entendre nos revendications», a déclaré le leader de la CGT sur Canal +.

«Faire mesurer aux salariés les incidences pour leur vie au quotidien»


Quatre syndicats, la CGT, FO, la FSU et Solidaires, opposés au projet de loi sur l’emploi, appellent une nouvelle fois les salariés à descendre dans la rue ce mardi pour une «piqûre de rappel» aux députés qui s’apprêtent à adopter le texte dans l’après-midi. Selon Thierry Lepaon, qui a rappelé avoir voté François Hollande au second tour de la présidentielle, «il y a un débat entre ce pour quoi il a été élu et la politique qu’il mène».
«Nous sommes à 170 manifestations dans le pays (…). Je crois que si nous sommes aussi nombreux que le 5 mars dernier (lors de la précédente mobilisation sur le même sujet, ndlr) ça va réussir», a-t-il poursuivi. «L’objectif n’est pas d’avoir des manifestations de plus en plus importantes mais (…) de faire mesurer aux salariés les incidences pour leur vie au quotidien», a-t-il ajouté.
Selon lui, «il y a eu un rappel à l’ordre visiblement du président de la République qui apparemment tient ses députés à sa merci». «Le président de la République (…) nous dit +le travail des députés va être soumis à approbation des syndicats signataires+, les syndicats de salariés, mais aussi le Medef. Cela veut dire que demain les députés n’ont plus la possibilité de faire la loi, ce pour quoi ils sont élus, ça veut dire que si le Medef n’accepte pas le travail des députés, il n’y aura pas de loi dans notre pays, ce qui est un recul démocratique sans précédent», a-t-il estimé.
© 2013 AFP  Charly Triballeau AFP

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