“Nous avons besoin de justice !”

06 novembre 2013 | Ecrit par UD CGT AUBE

“Nous avons besoin de justice !”

Devant les milliers de salariés, syndiqués et militants CGT rassemblés à Roanne, le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon a exhorté l’exécutif et la représentation nationale à adopter une loi d’amnistie sociale pour rendre justice aux militants syndicaux poursuivis pour des infractions commises lors d’actions revendicatives.

Des syndicalistes de toute la France sont mobilisés mardi autour des 5 militants CGT qui ont refusé le prélèvement ADN que leur impose la justice à la suite d’une condamnation pour dégradation.

Pour la région Champagne-Ardenne, (un car à l’initiative de l’Aube et des Ardennes), cinquante militants étaient du voyage. Ils ont bravé la pluie le vent et le froid toute la journée pour répondre à l’appel de la CGT.

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À Roanne, le tribunal correctionnel a requis un mois avec sursis. Le jugement est mis en délibéré au 17 décembre.
Des dizaines de cars venant de toute la France se sont retrouvés sur une esplanade située en périphérie de la ville, tout près du port au bord d’un canal de la Loire. Une grande scène y a été installée, surmontée d’une banderole où l’on pouvait lire “syndicalistes, pas voyous”.

Les militants portaient des imperméables et des parapluies rouges, la couleur de la CGT, pour se protéger de la pluie.
Les 5 militants de la CGT poursuivis par la justice, quatre hommes et une femme, fonctionnaires de la Défense et agents hospitaliers, ont refusé de se soumettre à un prélèvement de leur empreinte ADN en mai dernier.
Condamnés pour des tags

Ces prélèvements leur étaient imposés après une condamnation en novembre 2012 par la cour d’appel de Lyon, pour “dégradations en réunion”. Ces 5 fonctionnaires avaient été pris en flagrant délit d’inscription de tags sur la voie publique, notamment “casse-toi pov’ con” en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites en 2010. Ce tag faisait référence à Nicolas Sarkozy qui, deux ans avant, avait lancé cette même invective à un visiteur du Salon de l’agriculture qui refusait de lui serrer la main.

Les 5 syndicalistes, bien que dispensés de peine, avaient fait l’objet de convocations par la police et la gendarmerie pour être inscrits au fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg), ce qu’ils avaient refusé.
Deux d’entre eux interpellés
Deux d’entre eux avaient été interpellés le 23 mai dernier et placés brièvement en garde à vue, tandis que les trois autres s’étaient présentés cinq jours plus tard de leur plein gré à la gendarmerie de Villerest dans la Loire.

Les cinq fonctionnaires ont ensuite été convoqués ce mardi devant le tribunal correctionnel de Roanne pour refus de prélèvements de matériel biologique, un délit passible d’un an de prison et 15.000 euros d’amende. Une peine d’un mois de prison avec sursis a finalement été requise. Le jugement est mis en délibéré au 17 décembre.

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