Construire le code du travail du XXI siècle

02 mars 2016 | Ecrit par Patrice MARCHAND |

Construire le code du travail du XXI siècle
Les propositions de la CGT

La violence du combat idéologique et l’inégalité des armes conduisent en général à adopter une position défensive alors que des progrès sont encore possibles.

Il est nécessaire de fortifier le code du travail pour lutter contre l’explosion de la précarité et la dégradation de la vie au travail. La flexibilité, il n’y en a que trop ; un chiffre : 8 salariés sur 10 sont recrutés sur des CDD, pour une période de plus en plus courte. Il ne s’agit pas de réduire le Code à une sorte de déclaration de principes ou de droits fondamentaux. La mission en a été confiée à une commission de « sages » présidée par Badinter.

De telles déclarations existent déjà. Les plus importantes sont au demeurant des traités ou des chartes ratifiées par la France. Il ne s’agit pas non plus de réaliser une nouvelle recodification à droit constant. La modernisation du code du travail ne peut se concevoir que visant à faire progresser le droit du travail et non pas à encourager ou à accompagner son dépérissement.

(…)
Le droit au travail est un droit constitutionnel. Le garantir nécessite non pas d’abaisser les garanties collectives, mais d’élargir le droit du travail aux enjeux d’aujourd’hui : l’hyper précarisation du salariat, l’ubérisation de l’économie, les salariés détachés, l’auto-entreprenariat, le portage salarial forcé, etc.

(…)

Télécharger le 4 pages des propositions de la CGT

Retrouvez le dossier complet sur la réforme du code du travail ainsi que les propositions de la CGT
pour construire le code du travail du XXIe siècle.

Un premier recul du gouvernement ?

01 mars 2016 | Ecrit par Patrice MARCHAND |

Report de la présentation de loi « El Khomri »

Un premier recul du gouvernement

L’annonce par Manuel Valls du report de la présentation du projet de loi « El Khomri » en conseil des ministres, est un 1er recul à mettre à l’actif de la mobilisation montante.

Le gouvernement doit prendre en considération les revendications qui s’expriment dans les entreprises, les services sur les questions de salaires, d’emploi, de conditions de travail ainsi que le rejet massif du projet de loi code du travail.

Il doit maintenant annoncer son retrait et ouvrir une phase de négociations réelles avec les représentants syndicaux et les organisations de jeunesse pour élaborer un code du travail protecteur. La CGT a des propositions concrètes en ce sens, et poursuit ses échanges intersyndicaux pour la construction de nouveaux droits.

La CGT propose aux salariés, la semaine du 7 au 11 mars des initiatives multiples dans les entreprises et le 9 mars de participer aux rassemblements et manifestations unitaires en construction.

Fin mars, elle appelle avec d’autres organisations syndicales et organisations de jeunesse, les salariés à une journée de mobilisation convergente, nationale sur les revendications, pour le retrait du projet El Khomri, pour un code du travail du 21ème siècle !

Montreuil, le 29 février 2016

8 mars : Journée internationale des droits des femmes. Gagnons l’égalité

28 février 2016 | Ecrit par Patrice MARCHAND |

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27% d’écart salarial, 40% d’écart de pension, 80% des temps partiel sont des femmes, des inégalités sur les carrières, comportements sexistes au travail : STOP !

Même si cet état des lieux ne concernait que quelques-uns de nos collègues ou camarades, nous ne pourrions l’accepter. Mais là où le bât blesse, c’est que l’on parle de 50% du salariat : les femmes !

Les multiples lois n’y ont rien changé ou presque et cela donne encore plus de poids à notre revendication : l’égalité au travail comme dans la vie !

De l’analyse de la Commission Exécutive de l’UD Aube, il appartient d’abord aux femmes d’élaborer les revendications qui les concernent. C’est une démarche naturelle dans notre CGT.

Par conséquent, nous invitons toutes les militantes et syndiquées qui pourront se rendre disponible le :

MARDI 8 MARS 2016 À 9 H 30
à L’UD CGT, 2A Bd du 1er RAM à Troyes

pour débattre sur le travail et la vie au travail des femmes, leur place dans le syndicalisme et dans la CGT en particulier.

Merci par avance à ton syndicat de favoriser à chacune tous les moyens dont vous disposez et de nous informer avant le 4 mars du nombre de participantes.

Un buffet froid sera partagé à l’issue de la matinée et une conférence de presse sera organisée.

I100   lire également le dossier complet sur le site de la confédération

En garde à vue pour avoir manifesté

27 février 2016 | Ecrit par Patrice MARCHAND |

UN MILITANT CGT DE PSA (Peugeot, Citroën Mulhouse)

EN GARDE A VUE POUR AVOIR MANIFESTÉ

(Non ce n’est pas un manifestant de la FNSEA, ndlr)
La CGT Métallurgie Alsace dénonce fermement l’arrestation et la mise en garde à vue de notre camarade, Joël Moreau, ancien ouvrier de PSA Mulhouse et ancien secrétaire de l’USTM CGT 68.

Hier après-midi, Joël participait comme une centaine d’autres militants au rassemblement aux abords de l’agence Pole Emploi de Mulhouse-Drouot, au moment de la venue du premier ministre et de deux ministres, Emmanuel Macron et Myriam El Khomri

I100   lire le tract en entier

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mise à jour le 27/02/2016 19h.00

I100   lire   dans le même temps ce samedi matin ( 27 février 2016) au salon de l’agriculture… voir ci dessous un extrait d’un article du journal Libération.

(…) La tension est montée subitement. Étonnamment incontrôlée par la FNSEA : «Bon à rien», «Connard», «Il s’en fout complètement de nous» «Fumier»…
Puis du crottin a été lancé. Sans réussir à atteindre le chef de l’Etat. A cet instant, Xavier Beulin a compris qu’il ne maîtrisait plus rien dans ses rangs. Tout comme quand, presqu’une heure plus tard, des membres de son syndicat ont entrepris de saccager, «démonter» selon leur formule, le stand du ministère de l’Agriculture. Action qui a conduit à une échauffourée entre syndicalistes et policiers. Et à l’interpellation musclée de deux membres de la FNSEA, qui ne feront l’objet d’aucune poursuite, a promis le préfet de police de Paris, après que les manifestants ont accepté de se disperser. (…)

http://www.liberation.fr/futurs/2016/02/27/au-salon-de-l-agriculture-hollande-n-evite-pas-les-injures_1436242

 

Un processus de mobilisation en construction

24 février 2016 | Ecrit par Patrice MARCHAND |

Réforme du code du travail

Un processus de mobilisation en construction

mercredi 24 février 2016 , par Alessandro Vitagliano

Neuf syndicats CGT, CFDT, CFE-CGC, FSU, Solidaires-Sud, Unsa, Unef, UNL et Fidl (lycéens) ont publié mardi 23 février au soir un communiqué commun, dans lequel ils affirment leur mécontentement du projet de loi sur la réforme du code du travail, défendu par la ministre Myriam El Khomri.
Dans cette première intersyndicale depuis 2010, les syndicats demandent le retrait de la « barémisation » des indemnités prud’homales dues en cas de licenciement abusif et des mesures qui accroissent le pouvoir unilatéral des employeurs.

La CGT s’était déjà exprimée le 19 février su le projet de loi sur le travail avec le communiqué « Tout bénef pour le Medef ! »

Aujourd’hui 24 février, avec cette note à ses organisations, la CGT continue à avancer dans la construction d’un processus de mobilisation.

Une réunion intersyndicale a eu lieu hier mardi 23 février à la CGT en présence de dix organisations syndicales, sept organisations de salariés : CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA et trois organisations de jeunesse : FIDL, UNEF, UNL. Seule la CFTC était absente. Comme l’ont souligné l’ensemble des organisations, cette réunion était en soi un évènement car elle rassemblait la quasi-unanimité des organisations à l’initiative de la CGT.

Soulignons que cette configuration n’avait pas été vue depuis fort longtemps. Après 4 heures de réunion, un texte a été signé par tous les présents à l’exception de FO.

Ce texte met en avant la dangerosité de la loi EL KHOMRI. Il est déjà présenté dans les médias comme une première riposte des syndicats face au gouvernement.

Même si chaque organisation porte une appréciation différente sur le contenu du projet de loi, pour autant tous les participants ont acté la dégradation économique et sociale du pays.

Toutes s’accordent également sur le mécontentement et la colère grandissante des salariés face à l’absence de perspectives.

La CGT n’a eu de cesse de proposer, pendant cette réunion, que se tienne le 31 mars prochain une journée de mobilisation interprofessionnelle et unitaire. Cette proposition n’a pas fait l’unanimité même si personne n’a fermé la porte. FIDL, FO, FSU, SUD, UNEF et UNL partagent cette idée.

La CGT s’engage donc sur une journée d’action, le 31 mars.

Une nouvelle réunion de tous les syndicats se tiendra le 3 mars prochain à l’UNSA afin de poursuivre les discussions engagées hier*.

Dans la même journée se tiendra, à l’invitation de la CGT, une seconde réunion visant à définir les modalités d’action du 31 mars avec les organisations qui partagent notre avis quant à cette nécessaire mobilisation.

Enfin, une intersyndicale des fédérations de la fonction publique se tiendra ce soir pour envisager les suites du 26 janvier à l’occasion des négociations sur la revalorisation du point d’indice qui se dérouleront normalement dans la semaine du 14 au 18 mars. Nos fédérations porteront l’idée d’initiatives dans cette période.

Soulignons qu’un certain nombre de professions, à l’instar de la fonction publique, sont d’ores et déjà engagées dans des actions unitaires, les 17 et 18 février ce sont les Industries électriques et gazières et AREVA qui étaient dans la rue, les cheminots et la RATP battront le pavé le 9 mars, le 10 mars les retraités défileront, d’autres mouvements sont en préparation.

Cela va dans le sens de ce que nous avons décidé de conjuguer actions professionnelles et convergence interprofessionnelles.

Afin de préparer au mieux cette journée de mobilisations du 31 mars, la construction unitaire doit se faire à tous les niveaux, entreprises, territoires et professions. Nous vous invitons à prendre d’ores et déjà tous les contacts nécessaires avec nos homologues syndicaux.

Montreuil, le 24 février 2016